Présidant la cérémonie de lancement de la 2ème assemblée générale ordinaire de la Chambre de commerce, de l’industrie et de l’artisanat de Guinée tenue ce mardi, 17 décembre 2024, le premier ministre a invité le secteur privé guinéen à s’unir afin de répondre aux défis du moment.
Pour Amadou Oury Bah, sans un secteur privé performant et bien structuré dans un pays, on ne peut pas parler du développement.
“Le gouvernement est intéressé à avoir un partenariat avec les institutions comme la chambre du commerce, comme la chambre d’agriculture, comme le patronat parce que
si le secteur privé qui est le principal facteur de croissance et de développement d’un pays n’est pas bien structuré, bien organisé, il va de soi que quelque soit la bonne volonté, le dynamisme, le volontariat du gouvernement, il sera très difficile de réussir. Et si on ne réussit pas, vous n’allez pas réussir et si vous et nous ne réussissons pas, la Guinée ne se développera pas. Et quelle sera la conséquence? Ça sera l’accroissement de la misère, de l’instabilité, des insatisfactions et je sais que ce n’est pas de ça que vous voulez. D’où la nécessité absolue de changer de manière significative pour se dire qu’il faut que notre institution et les institutions en charge des secteurs privés soient performants. Nous développons du côté du gouvernement les programmes Simandou 20-40, mais ce développement ne pourra pas se réaliser comme on le souhaite pour en finir avec l’économie de rente, si on n’a pas un secteur privé performant, structuré, qui anticipe et qui soit agressif. D’où la nécessité absolue d’accélérer dans notre organisation, dans vos méthodes, dans vos projections puisque vous savez le faire, un secteur privé structuré et dynamique. Le secteur privé guinéen individuellement pris est représenté un peu partout en Afrique de l’Ouest, même en Afrique centrale et australe et le secteur privé guinéen individualisé, prospère à ailleurs. Mais, pourquoi ici il y a des pesanteurs? Donc, il faut se remettre en question en interne, sans animosité, sans toujours dire que si on ne réussit pas, c’est la faute aux autres. À force de continuer dans ce sens,on ne s’en sortira pas”, a-t-il indiqué.
Poursuivant, le chef du gouvernement guinéen a exhorté les acteurs du secteur privé guinéen à s’investir dans l’industrialisation.
“Nous accusons un retard, il faut que ce retard-là soit résorbé à tous les niveaux. Il faut que la Guinée s’engage de manière résolue dans l’industrialisation. Le secteur traditionnel primaire n’est pas suffisant pour créer de la richesse pour satisfaire les besoins de la population. Donc, il faut qu’on soit dans le domaine de l’industrialisation” , a-t-il martelé.