Lancé en mars 2021, le Guinée Business Forum (GBF) est finalement rendu opérationnel. La toute première réunion du comité de pilotage de cette plateforme du dialogue permanent entre l’État et le secteur privé s’est tenue ce mercredi, 26 juin 2024 à Conakry sous le thème « quelles réformes pour le secteur privé guinéen ? C’est le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Amadou Oury Bah qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette réunion. Elle s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, des représentants du secteur privé et un groupe d’investisseur Marocain.
Dans son discours de circonstance, Madame la Ministre du commerce de l’industrie et des PME a d’abord remercié les cadres des différents départements ministériels ainsi que ceux du secteur privé en général qui ont travaillé d’arrache-pied pour faciliter la mise en œuvre de ce projet qui va contribuer à améliorer l’environnement des affaires dans notre pays. Dre. Diaka Sidibé a ensuite indiqué que la cérémonie qui nous réunit ce matin est l’expression de la volonté politique de Monsieur le Président de la République, Général de corps d’armées Mamadi DOUMBOUYA, qui a mis au centre de ses préoccupations l’amélioration du climat des affaires à travers ce cadre de concertation.
“Ainsi, le département du commerce, de l’industrie et des PME s’est donc donné comme objectif l’operationnslisation du GBF au cours de cette année, à travers la mise en place d’un cadre réglementaire concerté, la tenue de cette toute première réunion du comité de pilotage autour des réformes envisagées pour un secteur privé plus compétitif. L’objectif majeur de cette première réunion du comité de pilotage est de soumettre six (6) réformes au comité pour analyse et avis avant validation, car nous voulons construire ensemble un environnement favorable au secteur privé en prenant en compte les besoins spécifiques de chaque secteur d’activité”, a t-il indiqué.
A en croire Dre. Diaka Sidibé, le GBF est une opportunité unique pour les acteurs publics et privés de se rencontrer, de partager leurs expériences et de trouver des solutions concertées pour promouvoir la croissance économique et le développement durable. Elle a ensuite rappelé qu’en dépit des efforts de développement, le secteur privé Guinéen a des préoccupations spécifiques qui l’empêchent de jouir pleinement son rôle de catalyseur du développement économique de notre pays.
“Les difficultés à accéder aux financements, et les dysfonctionnements administratifs sont quelques-uns des défis qui doivent être relevés. C’est pourquoi, ce cadre de concertation permanent est essentiel pour une vision harmonisée et soutenue”, a t-elle ajouté.
D’après Dr Diaka Sidibé, le Guinée Business Forum (GBF) représente une avancée significative dans notre politique économique.
“Il vise à simplifier les procédures administratives, à encourager l’entrepreneuriat et à favoriser la création d’emplois. En offrant un cadre juridique et fiscal adapté aux besoins du secteur privé, nous créons des conditions propices à leur épanouissement et à leur réussite”, a t-elle souligné.
Par ailleurs, la Ministre du commerce de l’industrie et des PME a également exhorté l’ensemble des acteurs concernés à participer activement aux discussions, à partager leurs expériences et à formuler des recommandations concrètes.
“Des contributions qui seront essentielles pour affiner notre approche et garantir que le GBF réponde aux attentes et aux besoins de tous les acteurs économiques. Elle a tenu à rassurer au de ses cadres que son département ne ménager aucun effort pour accompagner cette initiative qui va s’employer à éliminer toutes les lourdeurs administratives qui freinent le développement du secteur privé, a t-elle martelé avant d’inviter le secteur privé guinéen et le gouvernement à travailler ensemble pour répondre aux préoccupations et pour créer un environnement favorable au développement des entreprises, a t-il
Représentant le patronat à cette cérémonie, Ansoumane Kaba, président de la confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-GUI), a indiqué qu’en rendant opérationnel le Guinée Business Forum, le gouvernement guinéen démontre une fois de plus l’importance qu’il accorde au secteur privé dans le développement de notre pays. Il a au nom du patronat guinéen ténu à rassurer de leur ferme volonté de s’engager dans ce dialogue public-privé.
“En cette période de crises économiques généralisées dues aux différents conflits internationaux, causant des ravages tant sur le plan humain, économique que social; il est impératif de s’organiser pour assurer la résilience du secteur privé national, moteur du développement de notre pays. Aujourd’hui, en rendant opérationnel le Guinée Business Forum, le Gouvernement guinéen démontre une fois de plus l’importance qu’il accorde au secteur privé dans le développement de notre pays. De son côté, le secteur privé réaffirme sa ferme volonté de parler d’une seule voix et d’avancer dans une seule et même direction, celle du progrès et du développement partagé. En ma qualité de Président de la CGE-GUI et représentant du secteur privé, permettez-moi, Monsieur le Premier Ministre, de vous assurer de notre ferme volonté de nous engager dans ce dialogue public-privé dont nous attendons beaucoup”, a rassuré le président de CGE-GUI
Présidant cette cérémonie, Amadou Oury Bah, premier ministre chef du gouvernement a insisté sur la nécessité de rendre opérationnel les institutions qui pilotent, impulsent le secteur privé. Il a ensuite rassuré de son engagement personnel et celui du gouvernement à accompagner le secteur privé dans sa vocation de création d’emploi et de richesse.
“Il y a une nécessité absolue que les institutions qui pilotent, impulsent le secteur privé soient dans une logique d’operationalisation effective dans le cadre de leur de efficacité de leur collaboration et du résultat que nous attendons de toutes ces institutions. C’est pourquoi, depuis le 05 septembre 2021, le leitmotiv du message que le Général Mamadi Doumbouya vous a adressé, reunissez-vous, organisez-vous, donnez-vous la main pour que le secteur privé national puisse être un secteur porteur, créateur de richesse. Aujourd’hui, on se félicite que ça soit le cas. En tant que Premier Ministre Chef du gouvernement et tous les ministres quel est notre rôle dans tout cela ? C’est de faire en sorte que nous soyons au service de l’économique. l’État ne doit pas se substituer au secteur privé mais un secteur privé ne peut pas prospérer lorsque l’État est faible ou l’État est absent, c’est la raison pour laquelle plusieurs réformes sont engagées pour permettre à ce que secteur privé soit dans une logique de performance pour créer la richesse. La nation ne peut pas s’enrichir s’il n’y a pas un secteur privé riche, créateur de richesse on ne peut avoir un taux de croissance et soutenue si c’est l’État qui finance tout ou qui fait semblant de faire tout, c’est pas possible et d’où la responsabilité nous tous gouvernants d’être au service des entreprises», a indiqué le Premier Ministre Chef du gouvernement Amadou Oury Bah
Facinet Camara